La Rumeur – William Wyler

Comme annoncé notre deuxième séance aura lieu le vendredi 1er juillet à 20 heures à l’Eldorado Namur. Au programme un excellent William Wyler avec deux actrices formidables Shirley MacLaine et Audrey Hepburn :  La Rumeur.

Tourné en 1961, présenté en 1962 et nommé pour 5 Oscars, ce film de William Wyler est adapté de la pièce de Lilian Hellman.

Synopsis

Il raconte l’histoire de deux jeunes femmes responsables d’une école pour filles, victimes de calomnies proférées par une élève malveillante, désireuse de se venger d’avoir été punie.
Les conséquences de ces calomnies seront dramatiques pour les deux jeunes femmes.

Les deux personnes sont interprétés avec beaucoup d’émotion et de talent par des actrices merveilleuses, Shirley MacLaine et Audrey Hepburn.

Traiter, en 1961, de l’homosexualité féminine aux Etats-Unis était courageux. William Wyler l’a fait avec retenue et respect.
Un film rare, une grande œuvre.

 

LE REALISATEUR

William Wyler (1.08.1902 – 27.08.1981)

Né à Mulhouse en 1902 et décédé à Los Angeles, ce cinéaste américain entre dans la profession en 1922 en réalisant des films de série.
Il se fait remarquer, au début des années 30, avec des œuvres plus ambitieuses et sa réputation atteint des sommets lors de sa collaboration avec Samuel Goldwyn entre 1936 et 1946.
Réalisateur très exigeant quant au choix des sujets et des acteurs, c’est un véritable artisan qu’importe le genre de films qu’il tourne : des comédies (avec une certaine Audrey Hepburn), des mélodrames, des westerns, un musical, un peplum.
Ses grands westerns sont sont Les Grands Espaces et Le Cavalier du Désert.
Il est également le spécialiste des adaptations théâtrales comme celle de la pièce de Lilian Hellman, The Children’s Hour, qui a donné d’abord, en 1836, Ils étaient trois, puis La Rumeur en 1962. Il a donc réalisé le remake de son propre film.
Il mettra souvent sur le devant, et avec intelligence, des personnages féminins portés par des actrices de talent comme Bette Davis, Olivia De Havilland, Barbra Streisand et une certaine Audrey Hepburn.
Son chef d’œuvre reste Les Plus belles années de notre vie (1946) pour lequel il reçut pas moins de quatre Oscars.

LES ACTRICES

Shirley MacLaine

Née en 1934 en Virgine, sœur du comédien Warren Beatty, elle sera d’abord danseuse, chorus girl, modèle et doublure avant d’être remarquée au théâtre et appelée à Hollywood.
Vedette dès son premier film, Mais qui a tué Harry ? ( de Alfred Hitchcock ), Shilrey fera montre d’un esprit indépendant et d’un talent polymorphe qui lui permettra d’être à l’aise autant dans la comédie que dans le musical et le drame.
Son visage expressif lui permet de passer facilement du rire à l’émotion.
Son aisance physique est la conséquence de sa formation de danseuse et enchante le réalisateur Billy Wilder qui la fera tourner dans Irma la Douce et dans La Garçonnière, avec, à chaque fois, le même comédien, Jack Lemmon.
Elle s’est investie dans le combat électoral en appuyant Robert Kennedy.
En 1883, elle sera la partenaire de Jack Nicholson dans Tendres Passions.
On la retrouve au théâtre et à la télévision.
Elle réalise, en 1975, un documentaire sur la Chine qu’elle avait visitée avec un groupe de femmes.
Elle doit sans doute son plus grand rôle à Vincente Minnelli dans Comme Un Torrent en 1958.

Audrey Hepburn

Née à Bruxelles en 1929 et décédée en 1993 en Suisse, dans sa propriété de Tolochenaz, Audrey Hepburn nous a laissé son élégance innée, transcendée par le couturier Givenchy qui lui avait créé le parfum l’Interdit.
Elle nous a également laissé son regard si doux, si innocent parfois, son sourire, son talent tout simplement.

Elle passera une partie de son enfance à Linkebeek puis, pendant les années de guerre, elle rejoindra la Hollande avant de s’installer en Angleterre à la fin des hostilités.
Elle y deviendra danseuse puis interprétera des petits rôles dans des films britanniques.
C’est grâce à l’écrivaine Colette que la carrière d’Audrey va vraiment démarrer. Elles se rencontrent sur un plateau à Monte-Carlo et Colette convainc Audrey d’interpréter, à Broadway, le rôle de Gigi. Ce sera un triomphe. Les portes d’Hollywood s’ouvrent pour Audrey.
En 1953, elle remporte l’Oscar pour Vacances romaines. Sa carrière sera d’une grande rigueur, Audrey faisant confiance à des réalisateurs exceptionnels comme Billy Wilder (Sabrina -1954 ; Ariane -1957), King Vidor (Guerre et Paix – 1956), Blake Edwards ( Diamants sur canapé – 1961).
Elle tournera trois fois avec Stanley Donen (Drôle de Frimousse – 1956 ; Charade – 1963 ; Voyage à deux – 1967).
Après le succès de Seule dans la nuit (1967), elle décide de se retirer.
Ses retours sont souvent empreints de mélancolie comme dans La Rose et la Flèche (1976) e Richard Lester et dans Always (1989) de Steven Spielberg.

 

Audrey était une actrice intelligente, consciencieuse, douée autant pour le drame que pour la comédie.
Une touche d’humour, d’anticonformisme, de la douceur, de la grâce, celle qui fut l’héroïne de tant de grands films restera encore longtemps dans nos mémoires.

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