Le film du mois

Ettore Scola – Une journée particulière

Pour notre septième séance ce vendredi 25 novembre à 20 heures à l’Eldorado Namur. Au programme un film réalisé par Ettore Scola.

Sur un scénario et des dialogues de Ettore Scola et Ruggero Maccari.
La photo est assurée par Pasqualine De Santis
Les décors sont dus à Luciano Ricceri
La musique a été composée par Armando Trovajoli
Une production de Carlo Ponti

Synopsis

« Rome, le 8 mai 1938. Hitler est venu rencontrer Mussolini. Dans un immeuble déserté par le petit peuple parti les ovationner, une femme, mère de famille nombreuse et un homosexuel vont vivre une bouleversante histoire d’amour.
Une brève rencontre poignante.»

Les acteurs

Sophia Loren

Sophia Loren

Née à Rome en 1934, Sofia Scicolone vit son enfance dans la banlieue de Naples avec sa mère et sa sœur. Elle participe à des concours de beauté dès ses 15 ans. Elle débute à Cinecitta, en 1951, comme figurante dans le film de Mervyn Leroy, « Quo Vadis ». Elle travaille dans les photos-romans sous le nom de Sofia Lazzaro. C’est sous ce nom là qu’elle apparaît dans une dizaine de mélodrames et comédies. C’est en 1953 qu’elle adopte enfin le nom de Sophia Loren dans « Sous les mers d’Afrique » (Giovanni Roccardi), un film qui révèle sa grande beauté. Elle est remarquée par Carlo Ponti qui va la lancer dans la comédie sous la direction de Mauro Bolognini ou de Steno.
Elle dévoilera ses seins dans la farce historique « Deux nuits avec Cléopâtre » (M . Mattoli – 1953), dans la version présentée hors d’Italie uniquement. Elle sera une pizzaiola vulgaire et séduisante dans « L’Or de Naples » en 1953, un personnage à sa mesure créé par Carlo Ponti et Vittorio de Sica.
Son mythe sexuel s’affirme. Aidée par Carlo Ponti, elle programme sa carrière de star disponible sur tous les marchés du monde. C’est en 1958 qu’elle forme pour la première fois ce duo immortel avec Marcello Mastroianni dans « Dommage qu’elle soit une canaille » (Blasetti). Elle le retrouvera à de nombreuses reprises tout au long de sa carrière. Elle épouse Carlo Ponti au Mexique, après quoi, elle commence sa carrière hollywoodienne sous la direction Stanley Kramer, en 1957, dans « Orgueil et Passion ». Elle interprètera un de ses rôles les plus brillants grâce à Georges Cukor en 1960 « La Diablesse aux collants roses ».
C’est aussi en 1960 qu’elle décrochera l’Oscar pour son interprétation de cette mère tourmentée par la guerre et violée par des soldats dans « La Ciociara » de Vittorio de Sica qui la dirigera plusieurs fois encore (« Mariage à l’Italienne » – 1964, « Le Voyage » – 1974). Elle sera encore la vedette de plusieurs productions internationales sous la direction de Stanley Donen, Charlie Chaplin et Francesco Rosi.
Elle donnera ses lettres de noblesse au métier de comédienne dans le chef-d’œuvre d’Ettore Scola « Une journée Particulière » où son duo avec Marcello Mastroianni est remarquable (1977).

Marcello Mastroianni

Marcello Mastroianni

Cet immense acteur fera l’objet, prochainement d’une page spéciale, sur notre site.

Le réalisateur

Ettore Scola

Ettore Scola

Né en Campanie en 1931, Scola se consacre d’abord au journalisme et à la radio.  Dès 1952, il devient un des scénaristes les plus réputés en matière de comédies.  Pendant dix ans, il cosigne une cinquantaine de scénarios et collabore, entre autres, avec Dino Risi et Antonio Pietrangelli.  En 1964, poussé par Vittorio Gassman, il réalise son premier film, « Parlons Femmes ».  Il commence par tourner des comédies dans lesquelles on peut cependant voir peindre un regard critique sur la société italienne.  Cela sera plus flagrant encore avec « Le Fouineur » en 1969.  C’est en 1974 qu’il réalise un premier chef-d’œuvre, « Nous nous sommes tant aimés », dans lequel il examine le devenir de la société italienne depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.  Il travaille désormais en alternant des œuvres se déroulant dans l’époque contemporaine comme « La Terrasse » en 1979 et d’autres dans un passé envisagé comme interprétation de notre époque (« Passion d’Amour » – 1981 et « Le Bal » – 1983).  Dans ses derniers films, il se penche sur les problèmes des relations générationnelles (« La Famille » – 1987 et « Splendor » – 1989.  Il sera ministre de la Culture dans les années 80.  En 1990, il signe « Le Voyage du Capitaine Fracasse » d’après Théophile Gautier.  En 1998, il peint avec humour et sarcasme une soirée dans un restaurant romain avec « Le Dîner ».

De nombreux « monstres sacrés » auront tourné sous sa direction : Sophia Loren, Monica Vitti, Stefania Sandrelli, Marcello Mastroianni, Ugo Tognazzi, Massimo Troisi,…

C’est cette année-ci, en 2016, qu’il nous quitte.