Le film du mois

Henry King – La Colline de l’Adieu (Love is a many splendored thing)

Pour notre neuvième séance ce vendredi 20 janvier à 20 heures au Quai 22. Au programme un film réalisé par Henry King.

Un film américain de 1955, réalisé par Henry King sur un scénario de John Patrick d’après le roman de Han Suyin. Une production de la Twentieth Century Fox. Photographie due à Léon Shamroy et Charles G. Clarke. Une musique d’Alfred Newman, chanson écrite par Sammy Fain. Costumes de Charles Le Maire. Durée de 102 minutes.

Les interprètes :
Jennifer Jones : Han Suyin
William Holden : Mark Elliot
Torin Thatcher : M. Palmer Jones
Isobel Elsom : Adelin Palmer Jones.

Récompenses :
Oscar de la meilleure musique, des meilleurs costumes et de la meilleure chanson.

Synopsis

«1949. La guerre civile en Chine, de nombreux chinois arrivent tous les jours à Hong Kong. Han Suyin est docteur en médecine et se dévoue entièrement à son travail. Elle tombe amoureuse d’un correspondant de guerre américain. Elle va défier tous les préjugés raciaux et sociaux pour lui. Le journaliste est envoyé en Corée où la guerre vient d’éclater.»

Les acteurs

Jennifer Jones

Jennifer Jones

Née en 1919 à Tulsa, en Oklahoma, Jennifer Jones de son vrai nom Phillys Isley, est décédée à Malibu en Californie, en 2009.
Enfant, elle montera sur les planches du théâtre ambulant de ses parents. C’est à l’American Academy of Dramatics Arts de New York qu’elle rencontrera l’acteur Robert Walker qu’elle épousera en 1939. Ils partiront pour Hollywood où Robert Walker travaillera d’abord comme acteur radiophonique et où Jennifer Jones obtiendra des petits rôles dans « New Frontier » (1939) aux côtés de John Wayne.
En 1941, lors d’une audition pour le film Claudia, elle rencontre le producteur David O. Selznick qui fera d’elle une grande star. C’est lui qui changera son nom Phillys Isley en celui, plus hollywoodien , de Jennifer Jones. Elle remporte l’Oscar de la meilleure actrice pour son rôle de Bernadette Soubirous dans le film de Henry King « Le chant de Bernadette ».
Jennifer Jones et Robert Walker divorcent en 1945. Elle se rapproche de plus en plus de David O. Selznick. Elle fera de rares incursions dans la comédie mais toujours très réussies comme dans « La Folle Ingénue » (Ernst Lubitsch – 1946). Elle obtiendra encore une nomination aux Oscars pour son interprétation dans le western King Vidor, « Duel au Soleil », en 1947. Les plus grands cinéastes ont pu mettre son talent en évidence :
William Dieterlee, en 1949, avec « Le portrait de Jennie »
Vincente Minelli, en 1949, avec « Madame Bovary »
William Wyler, John Huston, Charles Vidor, Vittorio de Sica.
C’est en 1955 qu’elle tournera « La Colline de l’Adieu » sous la direction de Henry King d’après le roman autobiographique de Han Suyin. Sa dernière apparition fut celle de Lisolette dans « La Tour Infernale » de John Guillermin en 1974.
Robert Walker est mort en 1951, n’ayant pu se remettre de leur séparation. David O. Selznick disparaît en 1965. Elle se remettra d’une tentative de suicide (1967) et terminera son existence en se consacrant à la psychologie.

William Holden

William Holden

De son vrai nom William Franklin Beedle, William Holden est né dans l’Illinois en 1918 et est décédé en 1981 à Santa Monica en Californie. Il fait ses débuts de comédien à l’âge de vingt ans. Il part à Hollywood où, en 1939, il donne la réplique à Barbara Stanwyck dans « L’Esclave aux mains d’Or » de Rouben Mamoulian. Pendant dix ans il n’interprétera que des rôles légers où seuls un physique avenant et un charme superficiel étaient exigés. C’est Billy Wilder qui va lui donner son premier emploi marquant dans « Sunset Boulevard » en 1950, dans lequel il donnera la réplique à Gloria Swanson. Il trouvera, à travers ce film, son image. Il sera le plus souvent un témoin, un spectateur narquois de la comédie humaine comme dans « Stalag 17 » de Billy Wilder en 1953. Il interprétera, tour à tour, un journaliste, un policier, un jeune cadre mais incarnera toujours l’image classique de l’Américain des années ’50 : un homme de confiance, d’expérience, bien intégré dans la société, n’aspirant qu’à la stabilité professionnelle et au bonheur privé.
Il atteindra le sommet de sa carrière en jouant le rôle principal du « Pont de la Rivière Kwaï » (David Lean – 1957). Ce succès lui donnera une certaine indépendance par rapport aux grands studios hollywoodiens.