Le film du mois

Alfred Hitchcock – Fenêtre sur Cour

Pour notre huitième séance ce vendredi 16 décembre à 20 heures à l’Eldorado Namur. Au programme un film réalisé par Alfred Hitchcock.

Sur un scénario de John Michael Hayes, d’après la nouvelle de William Irish.
La photo est due à Robert Bucks
La musique est signée Franz Waxman
Les décors sont l’œuvre de Hal Pereira et Joseph Mac Millan Johnson.

Les interprètes :
Grace Kelly : Lisa Frémont
James Stewart : Jeff (L.B. Jeffries)
Wendell Corey : Thomas Doyle
Thelma Ritter : Stella
Raymond Burr : Thorwald

Synopsis

« Greenwich Village.
Jeff, un reporter-photographe est immobilisé avec une jambe dans le plâtre. Pour tromper son ennui, il observe avec un téléobjectif ou une paire de jumelles tous ses voisins dont les fenêtres des appartements donnent sur une cour intérieure. Il est convaincu que dans l’un deux un meurtre a été commis. Avec l’aide de sa fiancée, Lisa, et de son infirmière, Stella, il va tenter d’élucider ce mystère à ses risques et périls.»

Les acteurs

Grace Kelly

Grace Kelly

Née en 1929 à Philadelphie, Grace Kelly est issue de la haute bourgeoisie américaine. Elle a 10 ans lorsqu’elle débute au théâtre. Elle tourne des publicités luxueuses pour la télévision à 20 ans.
En 1952, elle est la vedette du film de Fred Zinneman, « Le train sifflera trois fois – High Noon » avant d’apparaître dans un certain nombre de films d’aventures où se mêlent piquant et distinction : « Mogambo » (John Ford, 1953), « Les ponts de Toko-Ri » (M. Robson, 1955).
Mais son véritable emploi à base d’érotisme glacé, elle le doit à Alfred Hitchcock sous la direction duquel elle tournera trois des films les plus célèbres du maître : « Le crime était presque parfait », « Fenêtre sur cour », « La main au collet » (1954-1955).
Elle remporte même l’Oscar de la meilleure interprète pour son rôle dans le film de Georges Seaton, « Une fille de la province » en 1955.
Sa carrière prend fin en 1956 après les films de Charles Vidor, « Le Cygne » et celui de Charles Walters, « Haute Society ». Elle épouse le prince Rainier III de Monaco en 1956. Ce mariage, ce conte de fées fait oublier le réel talent de l’actrice que seul, en réalité, Hitchcock a pu exploiter.
Elle a trouvé la mort dans un accident de voiture le 14 septembre 1982.

James Stewart

James Stewart

Né en Pennsylvanie en 1908 et décédé en 1997 à Beverly Hills, James Stewart commence sa carrière d’acteur à l’université. Après être apparu dans divers spectacles à Broadway et avoir été régisseur à Boston, il décroche un contrat à la M.G.M. IL va s’illustrer dans de nombreux films des années ’30 comme « L’amiral mène la danse » (R. del Ruth 1934), « L’heure suprême » (Henry King, 1937) et deux films de Frank Capra : « Vous ne l’emporterez pas avec vous » (1938) et « Monsieur Smith au sénat » (1939) pour lequel il remportera plusieurs prix d’interprétation. Il y construira un personnage dont les caractéristiques lui colleront aux basques : la pureté, l’altruisme, la croyance obstinée aux valeurs fondamentales de l’Amérique. Un personnage gauche, timide, d’une rigueur morale instinctive qui triomphe par sa sincérité et qui répand le bien par contagion.

Les films dans lesquels il joue dans les années ’40 sont des odes à l’énergie, des combats pour la vérité et la justice : « Appelez Nord 777 » de Henry Hathaway (1948), « Un homme change son destin » de Sam Wood (1949).

Le western va également lui donner des rôles très marquants comme «Winchester 73 » (Anthony Mann, 1950), « L’homme de la plaine » du même réalisateur (1955) et « L’homme qui tua Liberty Valance » (John Ford, 1962).
Il nouera une relation privilégiée avec le maître du suspense, Alfred Hitchcock, avec qui il tournera « La Corde » en 1948, « Fenêtre sur cour » en 1954, « L’homme qui en savait trop » en 1956 et « Sueurs froides » en 1958.
Il montrera d’autres facettes de son personnage comme l’humour, la chaleur, la fragilité. Il interprétera le malaise, la souffrance, la nostalgie. Il gagne alors en sagesse, en sérénité. On retiendra surtout de sa collaboration avec Frank Capra, ce chef d’œuvre de générosité et d’humanisme qu’est « La vie est belle » (1946).