Le film du mois

À notre programme ce mardi 24 septembre 2024

Au Delta – Av. Fernand Golenvaux 18, 5000 Namur – 20h00

Portrait de la jeune fille en feu

Portrait de la jeune fille en feu est un drame romantique français écrit et réalisé par Céline Sciamma, sorti en 2019.  Sur une musique de Jean-Baptiste de Laubier et Arthur Simonini, dans des décors créés par Thomas Grézaud et des costumes de Dorothée Guiraud.  A la photo Claire Mathon.  Au montage Julien Lacheray et au son Julien Lacheray.  C’est une production Bénédicte Couvreur, Véronique Cayla.

Ce film a une durée de 120 minutes.

Les interprètes

Noémie Merlant : Marianne

Adèle Haenel : Héloïse

Luàna Bajrami : Sophie

Valeria Golino : la comtesse

Christel Baras : la faiseuse d’anges

Armande Boulanger : l’élève peintre à l’atelier.

Le synopsis

À la fin du XVIIIe siècle, Marianne, une artiste peintre, dirige une leçon de peinture. L’une de ses étudiantes l’interroge sur l’un de ses tableaux intitulé Portrait de la jeune fille en feu.

Des années auparavant, Marianne arrive sur une île bretonne. Une comtesse lui a commandé un portrait de sa fille Héloïse, fiancée à un noble milanais. Mais on informe Marianne qu’Héloïse refuse de poser pour un portrait car elle ne souhaite pas se marier. Marianne est donc présentée à Héloïse en tant que dame de compagnie et l’accompagne quotidiennement lors de ses sorties afin d’analyser et de mémoriser ses traits pour les recopier ensuite sur une toile.

Marianne finit le portrait mais refuse de trahir la confiance d’Héloïse et lui dévoile donc le tableau ainsi que la vraie raison de sa venue. Héloïse critique fortement le tableau, que Marianne détruit ensuite par dépit. La mère d’Héloïse s’apprête à renvoyer Marianne quand Héloïse décide d’accepter de poser pour un deuxième portrait. Pendant que la mère d’Héloïse est en voyage, le lien entre les deux femmes se renforce. Un soir, elles lisent, avec Sophie, une servante, l’histoire d’Orphée et Eurydice avant de débattre de la vraie raison qui aurait poussé Orphée à se retourner. Les deux femmes aident Sophie à avorter et vont à un rassemblement de femmes qui chantent et dansent. Là, la robe d’Héloïse commence à prendre feu, mais est vite éteinte. Pendant ce temps, Marianne est hantée par une vision d’Héloïse en robe de mariée.

Le lendemain, Marianne et Héloïse vont dans une grotte et partagent leur premier baiser ainsi que leur première nuit ensemble le soir même. Les jours suivants, leur romance et leur complicité ne cessent de s’accroître. Cependant, leur relation est étouffée par le retour de la mère d’Héloïse. Marianne dessine des croquis d’Héloïse et d’elle-même qu’elles s’échangent pour se souvenir de l’autre et échangent un bref adieu. Alors que Marianne sort de la maison, elle entend Héloïse lui dire, telle Eurydice à Orphée, « Retourne-toi ». Marianne se retourne et voit Héloïse en robe de mariée.De retour dans le présent, Marianne révèle qu’elle a revu Héloïse deux fois depuis : la première fois sous la forme d’un portrait dans une galerie d’art, où elle pose avec sa fille, mais tenant un livre furtivement ouvert à la page 28, numéro de la page sur laquelle Marianne avait dessiné son autoportrait. Elle l’aperçoit ensuite de nouveau pendant un concert, où elle la voit émue par le troisième mouvement de L’estate de Vivaldi, morceau que Marianne lui avait fait découvrir au clavecin pendant son séjour.

Bon à savoir

Adèle Haenel retrouve la réalisatrice pour son quatrième long métrage, onze ans après Naissance des pieuvres (2007). Le tournage débute le 15 octobre 2018 à Saint-Pierre-Quiberon, au nord de la presqu’île de Quiberon, et à Brech (Morbihan) en Bretagne, et dure jusqu’au 24 octobre 2018. Les prises de vues s’ensuivent au château de La Chapelle-Gauthier à La Chapelle-Gauthier (Seine-et-Marne) et à Paris jusqu’au 10 décembre 2018.

Hélène Delmaire a peint la plupart des tableaux présentés dans le film.

Jean-Baptiste de Laubier retrouve la réalisatrice pour la quatrième fois pour composer la musique du film5. Il partage la musique avec Arthur Simonini.

Dans la scène nocturne où les femmes sont rassemblées autour du feu, elles chantent en latin Fugere non possunt, c’est-à-dire “Ils/Elles ne peuvent pas s’enfuir”.

Dans la scène finale, l’orchestre joue le presto de L’Été (L’estate) de Vivaldi, le deuxième concerto des Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi.Le film a reçu plusieurs récompenses dont le prix du scénario au Festival de Cannes 2019, la meilleurs actrice pour Noémie Merlant au Prix Lumières de la presse internationale 2020, et plusieurs nominations aux Césars 2020 pour l’emporter dans la catégorie meilleure photographie pour Claire Mathon.


Céline Sciamma

1978 –

D’origine italienne, Céline Sciamma  née le 12 novembre 1978 à Pontoise, suit une formation de scénariste à la Fémis. Elle utilise son scénario de fin d’études pour réaliser, en 2006, Naissance des pieuvres. Saluée par la critique, cette première œuvre est présentée dans la section Un certain regard au festival de Cannes 2007 et récompensée du prix Louis-Delluc du premier long-métrage. Avec ce film, elle est également nommée pour le César du meilleur premier film en 2008.

En 2010, elle écrit et réalise Tomboy. Le film fait l’ouverture du Panorama au festival de Berlin et rencontre un succès critique et public avec plus de 300 000 entrées. Il sort dans plus de 30 pays. Son troisième film, Bande de filles, sort en 2014. Il est présenté en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes.

Parallèlement à sa carrière de réalisatrice, elle écrit le scénario du film d’animation Ma vie de Courgette, ainsi que celui du film d’André Téchiné Quand on a 17 ans.

Lors de festivals, elle est en 2015 coprésidente de la SRF (Société des réalisateurs de films) ; elle préside le jury du 9e Festival de cinéma européen des Arcs.

En mars 2018, elle cofonde avec Rebecca Zlotowski le collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel.

En 2019, elle reçoit le prix du scénario au festival de Cannes pour Portrait de la jeune fille en feu. Nommé aux Césars l’année suivante, le film reçoit le César de la meilleure photographie. Le film concourt également dans la catégorie « Meilleure réalisation », mais c’est J’accuse de Roman Polanski qui remporte le trophée. Indignée, Adèle Haenel quitte la salle suivie de la réalisatrice et de plusieurs personnes du public, pour protester contre la remise du prix à ce réalisateur accusé de viol sur mineure dans les années 1970 aux États-Unis.

Sur le site de VOD LaCinetek, édité par l’association La Cinémathèque des réalisateurs, Céline Sciamma a composé la liste de ses cinquante films préférés du XXe siècle, sa cinémathèque idéale9. Dans ce classement, les réalisateurs Michael Cimino, Stanley Kubrick, Brian De Palma, Ridley Scott, Steven Spielberg et Paul Verhoeven figurent chacun deux fois.


Noémie Merlant

Noémie Merlant est une actrice, réalisatrice et chanteuse française, née le 27 novembre 1988 dans le 15e arrondissement de Paris.

Révélée au début des années 2010, elle se fait surtout connaître grâce au rôle de la peintre Marianne dans le film d’époque : Portrait de la jeune fille en feu (2019) de Céline Sciamma, aux côtés d’Adèle Haenel. Pour ce rôle, elle obtient une reconnaissance aussi bien nationale qu’internationale et décroche le Lumière de la meilleure actrice ainsi qu’une seconde nomination aux César.

Devenue grâce à ce rôle un des nouveaux visages du cinéma, elle collabore avec de nombreux réalisateurs prestigieux dont Jacques Audiard, Louis Garrel, Todd Field, André Téchiné ou encore le duo Olivier Nakache – Éric Toledano.

Après deux nominations, elle remporte le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son rôle de Clémence dans L’Innocent, en 2023.


Adèle Haenel

Adèle Haenel , née le 11 février 1989 à Montreuil, est une actrice et militante féministe française.Elle est révélée au grand public alors qu’elle est adolescente dans le film Les Diables de Christophe Ruggia. Largement saluée par la critique et d’un talent précoce, elle se distingue notamment par la diversité de ses rôles et la variété de son jeu. Citée aux César dans la catégorie du meilleur espoir féminin en 2008 et 2012, elle obtient deux Césars en 2014 et 2015, celui de la meilleure actrice dans un second rôle dans Suzanne, puis celui de la meilleure actrice pour Les Combattants. Elle est nommée en 2018 pour le meilleur second rôle pour le film 120 Battements par minute, ainsi que pour le César de la meilleure actrice pour son interprétation dans le film En liberté ! en 2019 et pour Portrait de la jeune fille en feu en 2020.