Le film du mois

À notre programme ce mardi 27 juin 2023

Au Delta – Av. Fernand Golenvaux 18, 5000 Namur – 20h00

Bienvenue Mister Chance

Film américain de 1979 réalisé par Hal Ashby.

Hal Ashby

Fiche technique

Sur un scénario de Jerzy Kosinski d’après son roman La Présence (réédité sous le titre M. Chance). A la photo, Caleb Deschanel et au montage, Don Zimmerman. Les costumes sont l’œuvre de May Routh. La musique a été composée par Johnny Mandel avec comme thèmes musicaux : Allegro moderato de la 7e symphonie en si mineur dite « Inachevée » de Franz Schubert et Also Sprach Zarathustra (adaptation de Richard Strauss) par Eumir Deodato.

Distribution

Peter Sellers : Chance Jardinier
Shirley MacLaine : Eve Rand
Melvyn Douglas : Benjamin « Ben » Turnbull Rand
Jack Warden: le président des États-Unis, surnommé « Bobby »
Richard A. Dysart : Dr. Robert Allenby
David Clennon : Thomas Franklin
Fran Brill : Sally Hayes
John Harkins: Courtney
Richard Basehart: Vladimir Skrapirov

Le synopsis

Washington, DC, années 1970. Un jardinier quinquagénaire prénommé Chance, homme naïf et simple, coule une vie sans heurts à prendre soin du jardin d’une calme propriété préservée dans un quartier « à risques » de la capitale. Il vit quasiment retiré du monde, ne sort jamais, n’est jamais monté dans une automobile et sa seule distraction est la télévision, qu’il contemple avec assiduité et fascination. Obligé de quitter cette maison et cette activité à la suite du décès de son employeur, Chance est heurté, dans la rue, par un véhicule dont la propriétaire, Eve Rand, l’accueille à son domicile pour lui faire prodiguer des soins. Chance se lie avec Benjamin Rand, le mari, qui, peu après, reçoit la visite du président des États-Unis. Chance prend part à l’entretien et ce avec un tel naturel que ses phrases, distillées comme des proverbes de sagesse mais, en réalité, orientées « jardinage », vont être prises pour de véritables oracles ; il va ainsi devenir la coqueluche du pouvoir et des médias.

Bon à savoir

Ce film est le dernier sorti du vivant de Peter Sellers. La phrase « Life is a state of mind » (« La vie est un état d’esprit ») inscrite sur la tombe de Benjamin Rand et qui sert d’épilogue au film, est également inscrite sur la propre tombe de Peter Sellers, mort un an après la sortie.

Laurence Olivier se vit offrir le rôle de Benjamin Rand, mais il le refusa après avoir lu le script intégral en disant ne pas vouloir jouer dans un film où Shirley MacLaine se masturbe.
Le film a été tourné au Domaine Biltmore, situé à Asheville en Caroline du Nord. Ce fut l’ancienne demeure de la richissime famille New-Yorkaise les Vanderbilt (originaire du village de De Bilt aux Pays-Bas).

Ce film a valu l’Oscar en 1980 à Peter Sellers pour meilleur acteur.


Peter Sellers

Peter Sellers

1925 – 1980

Né le 8 septembre 1925 à Portsmouth dans le Hampshire, Richard Henry Sellers vit dans une famille de comédiens. Il va dans une école catholique, bien que son père Bill Sellers soit protestant et sa mère Agnes Doreen ‘Peg’, née Marks, soit juive d’origine portugaise. En accompagnant sa famille sur le circuit des spectacles de variété, Sellers apprend la mise en scène, ce qui se révélera précieux plus tard. Il joue dès l’âge de cinq ans au théâtre burlesque du Windmill Theatre. Toutefois, il grandit avec les influences contradictoires de ses parents et développe des sentiments ambivalents à propos du show-business. Son père n’avait pas confiance dans ses capacités à jamais devenir quelqu’un dans le domaine du divertissement, suggérant même que les talents de son fils étaient juste suffisants pour devenir balayeur, tandis que la mère de Sellers l’a sans cesse encouragé.

Après la Seconde Guerre mondiale, il multiplie les métiers artistiques, tels que danseur ou musicien de jazz, avant de prêter sa voix à l’émission radiophonique de la BBC, le Goon Show, de 1951 à 1960. Son aptitude à parler avec des accents différents (par exemple, français, indien, américain, allemand, ou encore les accents régionaux britanniques) et son talent à dépeindre toute une gamme de personnages à effet comique ont contribué à son succès en tant que personnalité de la radio et l’écran. Parallèlement, il entame une carrière cinématographique principalement dans des comédies des studios Ealing, dont Tueurs de dames (1955) aux côtés d’Alec Guinness et Après moi le déluge (1959).

Dans les années 1960, sa carrière culmine grâce à deux collaborations avec Stanley Kubrick, dans Lolita (1962) et Docteur Folamour (1964) où il interprète trois rôles, le film Casino Royale (1967) et La Panthère rose de Blake Edwards (1963), avec le personnage de l’inspecteur Clouseau qu’il interprètera dans six suites (plus un à titre posthume) et La Party aussi de Blake Edwards (1968). En 1969, il joue dans le film The Magic Christian de Joseph McGrath avec entre autres l’ex-batteur des Beatles, Ringo Starr, ainsi que John Cleese, Richard Attenborough, Christopher Lee, Yul Brynner et Raquel Welch. La Bande Sonore, The Magic Christian (Original SoundTrack) est parue avec des chansons du groupe Badfinger dont son succès Come and Get It écrite par Paul McCartney, la même année.

Diverses récompenses ont confirmé les qualités d’acteur de Peter Sellers.