Le film du mois

À notre programme ce 20 avril 2018

Au Quai 22 – rue du séminaire à Namur – 20 heures

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L’armée du crime

Un film français réalisé par Robert Guédiguian en 2009. Sur un scénario de Robert
Guédiguian, Serge Le Péron et Gilles Tourand également pour ce dernier dialoguiste.
La musique est signée Alexandre Desplat tandis que les costumes sont signés Juliette
Chanaud. Les décors sont dus à Claire Vaysse et Michel Vandenstien.
« L’armée du crime » est un film dramatique et historique.

Les interprètes

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Simon Abkarian (Missak Manouchian), Robinson Stévenin (Marcel Rayman), Virginie
Ledoyen (Mélinée Manouchian), Lola Naymark (Monique Stern), Ariane Ascaride (Madame Elek), Jean-Pierre Darroussin (L’Inspecteur Pujol), Serge Avédikian (Micha Aznavourian), Gérard Meylan (Le flic résistant), Pierre Niney (Henri Keltekian).

Le synopsis

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Paris, 1943. Missak Manouchian, un Arménien exilé, prend la tête d’un groupe de jeunes, Arméniens, Italiens, Juifs, Hongrois, Polonais, Espagnols, Roumains afin de libérer la France qu’ils aiment, celle des Droits de l’Homme.
L’occupant et la police française contre-attaquent : filatures, chantages, tortures.
Un épisode tragique de la seconde guerre mondiale.

L’Affiche rouge

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Elle est une affiche de propagande placardée par le régime de Vichy et l’occupant allemand dans le contexte de la condamnation à mort, suivie de l’exécution, de 23 membres du réseau résistant F.T.P./M.O.I. (Francs-Tireurs et Partisans / Main-d’Oeuvre Immigrée) dont faisait partie le groupe Manouchian.
On peut y découvrir une phrase d’accroche :
Des libérateurs ? La libération par l’armée du crime !
On y voit les photos de 10 résistants ainsi que leur nom et leurs actions menées dans le groupe Manouchian.
La mise en page n’est pas innocente : la couleur rouge et le triangle formé par les portraits des résistants amènent l’agressivité ; les six photos du bas montrent le résultat des actions « commises » par les résistants.
Le tract qui accompagnait l’affiche ne cachait pas son discours raciste et antisémite.

Les membres du réseau Manouchian, au nombre de 23 (22 hommes et 1 femme) ont tous été condamnés à mort en février 1944. Ils avaient été arrêtés en novembre 1943. Les hommes ont été fusillés au Mont Valérien le 21 février 1944, la femme a été décapitée à Stuttgart le 10 mai.

La dernière lettre de Missak Manouchian à sa femme avant son exécution a inspiré à Louis Aragon son poème « Strophes pour se souvenir » en 1955. Il a été mis en musique et chanté par Léo Ferré en 1959.