À notre programme ce mardi 23 janvier 2024
Au Delta – Av. Fernand Golenvaux 18, 5000 Namur – 20h00
Sybil
Un film de 2019 réalisé par Justine Triet.
Fiche technique
Le film a été réalisé à partir d’un scénario élaboré par Justine Triet et Arthur Harari. A la photo, Simon Beaufils ; au son, Julien Sicart. Les décors ont été réalisés par Toma Baquéni et les costumes ont été créés par Virginie Montel. Les dessins sont dûs à Bastien Vivès. Au montage : Laurent Sénéchal.
C’est une coproduction entre la France et la Belgique distribuée par la société « Le Pacte »
C’est un drame d’une durée de 100 minutes.
Distribution
Virginie Efira : Sibyl
Adèle Exarchopoulos : Margot Vasilis
Gaspard Ulliel : Igor Maleski
Sandra Hüller : la réalisatrice, Mika Sanders
Laure Calamy : Edith, la sœur de Sibyl
Niels Schneider : Gabriel, ex de Sibyl
Le synopsis
Sibyl, psychothérapeute, revient à sa première passion : l’écriture. Mais sa nouvelle patiente, Margot, une actrice troublée en devenir, se révèle être une source d’inspiration bien trop tentante. Fascinée à la limite de l’obsession, Sibyl s’implique de plus en plus dans la vie tumultueuse de Margot, ce qui avive des souvenirs explosifs et la confronte à son propre passé.
L’héroïne qui apparait peu à peu comme “multi-intoxiquée”, doit dès lors combattre à la fois “son addiction à l’alcool, le manque d’un ex et une sœur la rappelant véhémentement à la douleur du deuil de leur mère”. Au moment où elle trouve une possible porte de sortie et renoue avec son désir d’écriture littéraire, ses patients d’emblée lui en veulent de les abandonner dans un désarroi complet.
Bon à savoir
Justine Triet collabore de nouveau avec Virginie Efira, trois ans après Victoria dont elle souhaitait au départ prolonger le personnage. Le rôle de Sibyl a été écrit spécialement pour elle. Justine Triet pensait à Sandra Hüller lorsqu’elle a commencé à écrire le rôle de Mika.
Le tournage a eu lieu à Paris, en Normandie, en studio à Lyon et sur l’île italienne de Stromboli, en évoquant le film homonyme de Roberto Rossellini.
Céline Rouden de La Croix estime que Justine Triet « signe avec Sibyl un film étonnant de maîtrise ». Et d’ajouter : « Elle y retrouve la comédienne Virginie Efira, déjà à l’affiche de Victoria, et lui offre au passage un magnifique rôle de femme au bord de l’abîme, sans doute le plus beau de sa carrière. »
Justine Triet
1978 –
Justine Triet, née le 17 juillet 1978 à Fécamp (Seine-Maritime), est une réalisatrice, scénariste et actrice française.
Justine Triet est diplômée de l’école des Beaux-Arts de Paris dont elle avait passé le concours dans le but de devenir peintre. Après deux ans d’études dans cette école, elle se consacre à la vidéo et au montage. Ce n’est que plus tard qu’elle se dirige vers le cinéma.
Elle débute en réalisant plusieurs documentaires ainsi que le court métrage Vilaine Fille, mauvais garçon primé à la Berlinale 2012.
Son premier long métrage La Bataille de Solférino présenté lors du Festival de Cannes en 2014 connaît un succès critique important, confirmé successivement par la comédie Victoria, cinq fois nommé aux Césars 2017, et Sibyl en 2019.
Victoria est son premier succès en salles, avec 700 000 entrées au cours de l’année 2016-17.
L’héroïne est une jeune avocate amenée à défendre un ami soupçonné d’avoir blessé d’un coup de couteau sa compagne, puis à embaucher un ancien dealer sorti d’affaire comme homme au pair pour garder ses deux petites filles du fait de ce travail débordant, tout en découvrant que son ex-mari a publié sur internet un récit inspiré de leur histoire en l’accablant de tous les maux. Ce film fait l’ouverture de la 55e Semaine de la critique en 2016.
C’est au cours de ce tournage que se crée une amitié entre Virginie Efira et Justine Triet.
Au cours du festival de Cannes 2019, Sibyl est sélectionné en compétition. Le scénario du film a été coécrit par Justine Triet et son compagnon qui est acteur, réalisateur et père de ses deux filles Arthur Harari. L’actrice allemande Sandra Hüller, qui sera à nouveau à l’affiche dans le film suivant, joue le rôle de Mikaela « Mika » Sanders, une réalisatrice.
Le film est une « révélation du Festival de Cannes » et salué pour avoir su « montrer enfin les femmes dans toute leur complexité » à travers « le portrait d’une femme complexe et multidimensionnelle », qui est « à la fois sûre d’elle et pas du tout ». Il confirme un axe principal de travail de la cinéaste : « les héroïnes de Justine Triet semblent toujours porter le monde à bout de bras », caractéristique observée dans chacun de ses trois premiers films et qui sera notée aussi par la critique pour le quatrième mais à un moindre degré.
En 2023, Justine Triet est la troisième femme et la deuxième française de l’histoire du festival de Cannes à recevoir la Palme d’or, après en 1993 la néo-zélandaise Jane Campion pour La Leçon de piano et en 2021 la française Julia Ducournau pour Titane. Cette dernière appartient comme Justine Triet à la quinzaine de réalisatrices qui anime le collectif 50/50, fondé en février 2018 à l’initiative de l’association féministe Le Deuxième regard et qui promeut l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel par le recours à des études chiffrées sur les inégalités salariales ou la proportion de femmes par métiers de la production cinématographique.
Anatomie d’une chute est une « dissection chirurgicale d’une relation de couple ». Il raconte le procès d’une écrivaine accusée d’avoir tué son mari, tombé de la fenêtre du grenier d’un chalet dans un village de la vallée de la Maurienne, en Savoie. Coécrit avec Arthur Harari23, il est interprété par l’allemande Sandra Hüller pour le rôle principal de la veuve mise en accusation, ainsi que par Swann Arlaud, Antoine Reinartz et Samuel Theis. La cinéaste reconnaît être « devenue incollable sur le juge des libertés, grâce à la complicité d’un ami avocat et cinéphile »24 quand la trame de ce film de procès inspiré de faits divers est dévoilée en janvier dans une enquête du Monde. Le journal note « une atmosphère à double fond, vénéneuse » lors de la première projection le 19 mai à Cannes et plusieurs villes. Juste après, il arrive en tête du panel de critiques compilé par la revue Screen International, ex-aequo avec May December de Todd Haynes.