Le film du mois

À notre programme ce 26 janvier 2018

Au Quai 22 – rue du séminaire à Namur – 20 heures

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Antoine et Antoinette

Un film français de 1947, réalisé par Jacques Becker sur base de son scénario écrit en collaboration avec Maurice Griffe et Fançoise Giroud.  Assistant réalisateur : Marcel Camus.  Le montage est réalisé par Marguerite Renoir, la musique est composée par Jean Jacques Grunenwald.  A la caméra : Roger Dormoy.

Le tournage en intérieur a eu lieu dans les studios de Saint Maurice, les extérieurs à Paris de novembre 1946 à avril 1947.

Il s’agit d’une comédie dramatique d’une durée de 84 minutes.

La distribution

Roger Pigaut              Antoine Moulin

Claire Mafféi              Antoinette Moulin

Noël Roquevert          M. Roland, l’épicier

Annette Poivre           Juliette

Gérard Oury               Le client galant

Gaston Modot            Le caissier

Jean Marc Thibault    Un garçon épicier

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Le Synopsis

Antoine travaille dans une imprimerie.  Sa femme, Antoinette, est vendeuse dans un Prisunic.  Malgré la jalousie d’Antoine, le couple vit heureux.  Un billet de Loterie leur offre le gros lot.  En allant toucher ce dernier, Antoine perd son portefeuille et le billet gagnant.  Leur rêve s’envole.  Le hasard, la chance, veillent peut-être.

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Le tournage à Paris

Dans le 8ème arrondissement :  Avenue des Champs Elysées, Rue d’Aguesseau, Rue de l’Elysée, Jardin des Champs Elysées, Carré Marigny (cfr. Le marché aux timbres dans Charade)

Dans le 17ème arrondissement : Avenue de Saint-Ouen

Dans le 18éme arrondissement : Station Métro La Fourche

 

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JACQUES BECKER (1906-1960)

Il est issu de la grande bourgeoisie intellectuelle parisienne.  Il est présenté à Jean Renoir, chez les Cézanne, en 1924.  Il tient un petit rôle dans « La Grande illusion ».  Il sera assistant de Renoir sur « Boudu sauvé des eaux » et coréalisateur de « La vie est à nous » en 1936.  Il aura réalisé 13 films entre 1942 et 1959.

Ces films sont uniques tant ils attestent de clarté, de mesure, de maîtrise.  Il était très attentif à une approche du réel, fruit d’une observation fine de son époque.

En 1943, il tourne « Goupi Mains-Rouges » aux frontières du fantastique noir.  C’est la description d’une communauté paysanne à contre-courant de l’imagerie du retour à la terre des années Pétain.

Il décrit, dans « Falbalas », le monde de la haute couture parisienne avec des notations pointues de réalisme.

Il porte la même attention aux détails dans « Antoine et Antoinette » (1947) et dans « Rue de l’Estrapade » (1953) qui sont des chroniques justes et tendres de l’après-guerre.

« Rendez-vous de Juillet » (1949) a une réelle épaisseur romantique.  L’un des plus beaux films du cinéma français est aussi l’œuvre de Jacques Becker, « Casque d’Or » (1952) dont les personnages sont décrits avec une justesse psychologique hors du commun.  Le réalisateur y fait ressentir toute la mémoire du peuple parisien.  Il y a dans ce film un état de grâce qui porte les comédiens, Simone Signoret et Serge Reggiani entre autres.

Dans « Touchez pas au Grisbi » (1954), il a le souci d’humaniser les personnages du roman d’Albert Simonin.  C’est dans ce film que Jean Gabin inaugure sa seconde carrière.

Il réalisera ensuite « Arsène Lupin » (1957) et « Montparnasse 19 » (1958) qui était une réflexion sur la solitude.

Son dernier film « Le trou » (1960) (sorti quelques semaines après sa mort) est son autre très grand film.  Un film sur l’univers carcéral très épuré, empreint de chaleur humaine, marque de fabrique du réalisateur.

Il est le père de Jean Becker, réalisateur, entre autres, de « L’été meurtrier » et de « Deux jours à tuer »